La fast-fashion est le modèle le plus répandu, et vous y avez sûrement vous-même succombé. Des prix dérisoires, un rythme de production toujours plus rapide, c’est ce que l’on appelle la fast-fashion. Face à cela, un autre mouvement s’est développé : la slow fashion qui a pour but d’être strictement l’opposé. Alors comment changer ses habitudes de consommation de vêtements ? À quelles marques pouvons-nous faire confiance ? Je t’explique tout et te donne des conseils dans cet article.
Qu’est-ce que la slow fashion ?
- Acheter moins, mais mieux
- Une fabrication respectueuse de l’environnement et des êtres vivants
Qu’est ce qui a provoqué un changement dans l’industrie de la mode ?
- Une considération des conditions de travail déplorables des ouvriers
- Une prise de conscience de l’impact écologique
L’impact d’un vêtement fast-fashion tout au long de son cycle de vie
- Des matières premières à la fabrication
- Le transport et l’entretien du vêtement
Le greenwashing touche aussi les marques éthiques
- Une stratégie marketing, et non de vrais engagements
- Comment différencier la transparence de la stratégie ?
4 conseils pour changer sa consommation et passer à la slow fashion
- Réduire ses achats
- Privilégier la qualité ou la seconde main
- Acheter seulement ce que l’on a besoin
- Favoriser les vêtements basiques et intemporels
Ressources pour passer à la slow fashion
- 7 e-shops de mode engagés
- 10 influenceuses slow fashion à suivre
La slow fashion suit donc les mêmes principes que la slow déco
Qu’est ce que la slow fashion ?
La slow fashion est le modèle opposé à la fast-fashion. La slow fashion encourage une production plus humaine et respectueuse de l’environnement, tandis que la fast-fashion est une mode dite jetable donc non respectueuse de l’environnement avec une production à outrance.
Acheter moins, mais mieux
Le but de la slow fashion est de produire en quantité raisonnable, avec des matières de qualité. Le nombre de collections est réduit en comparaison à la fast-fashion qui en produit généralement plus d’une par mois. Certaines marques éco-responsables pratiquent même la précommande pour éviter de trop produire. Le nombre de collections est réduit et s’adapte à chaque saison : on en retrouve majoritairement 4 par an.
Privilégier la qualité à la quantité est un engagement tenu par les marques éthiques, mais c’est aussi une action que nous pouvons donc faire en tant que consommateur.
Au lieu d’acheter de nombreux vêtements à bas prix, il faut alors privilégier la qualité à la quantité. La qualité aura un coût supérieur, mais la durée de vie du vêtement sera plus longue.
Une fabrication respectueuse de l’environnement et des êtres vivants
Les vêtements de fast-fashion sont fabriqués à partir de fibres synthétiques provenant de dérivés de combustibles fossiles. Quand nous les jetons, ils ne se décomposent pas et polluent la nature. Lors de la fabrication, de nombreux traitements chimiques sont utilisés et finissent par polluer les eaux du lieu, eau que les habitants vont sûrement ensuite consommer. C’est donc tout un écosystème qui est touché. La production se trouve dans les pays d’Asie, là où les conditions de travail ne respectent pas l’humain, avec une rémunération très basse.
La slow fashion lutte contre ce type de fabrication. Elle utilise des matières à faible impact environnemental, s’engage dans une production moins intensive avec des quantités réduites, et porte une attention particulière aux bonnes conditions de travail des ouvriers avec une rémunération juste.
Qu’est ce qui a provoqué un changement dans l’industrie de la mode ?
Une considération des conditions de travail déplorables des ouvriers
En 2013 au Bangladesh, un immeuble de production textile s’est effondré faisant plus de 1000 morts et 2000 blessés. Cette catastrophe a permis au monde entier de prendre conscience des conditions dans lesquelles étaient produits leurs vêtements. En effet, des fissures avaient été découvertes dans l’immeuble, mais les salariés des ateliers de confection avaient été forcés à continuer leur travail malgré cela.
Suite à ce scandale, le collectif Fashion revolution a été créé pour marquer un tournant dans l’industrie de la mode, et insuffler un changement dans notre manière de consommer.
Une prise de conscience de l’impact écologique
L’industrie de la mode est une des plus polluantes. Cette production de masse nécessite de nombreuses ressources naturelles non renouvelables.
Le gaspillage vestimentaire n’est pas anodin :
- L’équivalent d’une benne de vêtements est jeté chaque seconde dans le monde
- Environ 70% des tenues ne sortent jamais du dressing
S’informer est maintenant devenu plus accessible avec les réseaux sociaux notamment. Les médias traditionnels se sont aussi emparés du problème de la fast-fashion en faisant des reportages sur l’impact de ces vêtements.
La prise de conscience est réelle car de plus en plus de consommateurs se tournent vers la slow fashion, ce qui s’explique aussi par une offre qui se développe : la création de marques engagées et éthiques, pour tous les styles.
L’impact d’un vêtement fast-fashion tout au long de son cycle de vie
Des matières premières à la fabrication
Généralement, les vêtements sont fabriqués en polyester ou en coton. Le polyester provient du pétrole, une ressource fossile. Quant au coton, sa culture utilise près de 25 % des pesticides à l’échelle mondiale, et demande aussi beaucoup d’eau.
La fabrication est aussi une étape polluante. Les textiles sont traités avec des produits chimiques, qui se retrouvent ensuite déversés dans les océans.
Entre la fabrication et la culture des différentes matières, 4% de l’eau potable dans le monde est utilisée pour l’industrie textile. Par exemple, un jean a besoin de 7 000 à 10 000 litres d’eau pour être fabriqué.
Le transport et l’entretien du vêtement
Ces vêtements proviennent en grande majorité des pays d’Asie. Pour arriver en Europe, ils sont transportés par des porte-conteneurs qui polluent beaucoup.
L’entretien d’un vêtement a aussi un impact négatif sur l’environnement. Chaque année, 500 000 tonnes de microfibres de plastique sont relâchées dans les océans par les vêtements.
Et quand on souhaite se débarrasser d’un vêtement en le jetant, seulement 15% d’entre eux sont recyclés : les ⅔ sont réutilisés et les ⅓ sont transformés.
Le greenwashing touche aussi les marques éthiques
Le greenwashing consiste à faire croire aux consommateurs que l’entreprise a une politique éco-responsable, et qu’elle tient ses engagements avec de réelles actions.
Une stratégie marketing, et non de vrais engagements
Si une marque souhaite vraiment s’engager, elle devra revoir son modèle économique. Seulement, certaines entreprises ne sont pas prêtes à faire des concessions sur leurs bénéfices au dépit d’actions pour l’environnement.
Cette stratégie marketing a donc pour but de rassurer le consommateur en diffusant une image positive et écoresponsable.
Comment différencier la transparence de la stratégie ?
Depuis que les produits éco-responsables sont devenus tendances, on a vu certaines marques prendre ce créneau, alors qu’elles n’avaient aucun engagement à l’origine. Celles-ci ont rendu ces produits accessibles au grand public. Cependant, n’ayant pas une image écologique, les consommateurs sont méfiants, et ne savent pas vraiment différencier la transparence de la stratégie.
Pour pouvoir éviter le greenwashing, quelques astuces existent :
- Des arguments sont affichés, mais s’il n’y a pas de détails, c’est qu’il y a un manque de transparence venant de l’entreprise
- La marque ne possède aucun label
- Au contraire, certains labels sont des faux
- Un manque de traçabilité du vêtement par rapport aux matières éco-responsables
En résumé, le but est d’être capable d’identifier les engagements et mesurer les vrais actions des marques de textile.
4 conseils pour changer sa consommation et passer à la slow fashion
La slow fashion va au-delà de la mode, c’est surtout une prise de conscience pour pouvoir changer ses habitudes de consommation. Le but est de limiter la demande en achetant moins, ce qui va entraîner une baisse de la production. Quand vous effectuez un achat, il faut penser au long terme en investissant dans des vêtements de qualité.
Réduire ses achats
Dans la fast-fashion, il est facile d’être attiré par des vêtements à cause de leur prix cassés. Quelquefois, il arrive même que le shopping soit vu comme une action thérapeutique. Nous achetons pour le plaisir, parce qu’une certaine pièce est tendance, et pas parce que nous en avons réellement besoin.
L’intérêt est donc de se poser des questions et de prendre du recul sur notre manière de consommer : Pourquoi j’achète cela ? Est-ce que j’en ai réellement besoin ? Est-ce que je suis sûr(e) de le porter ?
Privilégier la qualité ou la seconde main
Acheter de nouveaux vêtements n’est pas une action interdite quand on décide de passer à la slow fashion, car on peut toujours avoir besoin de changer si l’on n’a plus la même taille, s’il y a une pièce dont nous avons besoin, etc.
Dans ce cas là, il faut donc privilégier la seconde main dans l’optique d’une économie circulaire. Si c’est vous qui possédez des vêtements qui ne vous conviennent plus, ne les jetez pas mais vendez-les plutôt sur des plateformes de seconde main comme Vinted ou Leboncoin.
La seconde main est une bonne solution si vous n’avez pas beaucoup de budget à consacrer à la mode.
Au contraire, si vous avez la possibilité d’investir pour de la qualité qui tiendra sur le long terme, il existe de nombreuses marques de vêtements éthiques et éco-responsables. La production est raisonnée, et les matériaux utilisés sont soigneusement sélectionnés. Si vous souhaitez acheter du neuf, il y a donc des possibilités tout en respectant l’environnement, et en faisant vivre des marques locales.
Acheter seulement ce que l’on a besoin
Réduire ses achats veut aussi dire acheter seulement ce dont on a besoin, autrement dit, on supprime les achats d’impulsions. Chaque achat doit être réfléchi en vous posant de simples questions : Est-ce que je n’ai pas déjà une pièce similaire ? Est-ce que je pense la porter souvent ? Est-ce que je peux l’accorder avec beaucoup d’autres choses ?
Favoriser les vêtements basiques et intemporels
Garder ses vêtements longtemps est l’objectif de la slow fashion. Alors si vous souhaitez en acquérir des nouveaux, favorisez les vêtements basiques et intemporels que vous pourrez accorder facilement avec le reste de votre garde-robe. On évite donc de suivre les tendances si l’on pense que nous n’allons pas aimer le vêtement sur le long terme.
Ressources pour passer à la slow fashion
7 e-shops de mode engagés
Vous êtes perdu et vous ne savez pas où acheter vos vêtements éco-responsables et éthiques ? Voici une liste de 7 e-shops qui proposent différentes marques et produits :
- The Good Goods : un annuaire de marques éthiques et engagés
- WeDressFair
- Honest Mind : des collaborations pour des produits uniques avec des marques engagées
- Fairytale : une sélection de marques sur des critères éthiques et écologiques
- Reset
- SloWeAre : un label référençant les marques ayant une démarche éco-responsable
- Homère : des marques indépendantes françaises et européennes pour homme
10 influenceuses slow fashion à suivre
iznowgood_
claravictorya
_marionlouisa_
rosabohneur
anne_dressingideal
aliaslouiseblog
weglowgreen
nawalbonnefoy
La slow fashion suit donc les mêmes principes que la slow déco
Les fondamentaux de la slow fashion sont les mêmes que ceux de la slow deco. Consommer moins, acheter mieux, et redonner du sens à sa consommation. Si vous voulez aller plus loin, notre blog est rempli d’articles dédiés à la slow deco.