Fleurs séchées françaises : comment bien choisir ?

Les fleurs séchées, on les voit partout ! Elles sont de plus en plus présentes en déco et on s’en réjouit : enfin une tendance à la fois durable (les fleurs séchées durent des années), saines (pas d’émanations polluantes) et accessible financièrement ! À condition de privilégier des fleurs séchées écologiques et françaises.

Fleurs séchées : vraiment écologiques ?

Les fleurs séchées invitent la nature dans nos maisons et nous offrent un moyen d’exprimer notre créativité à travers l’agencement : en bouquet, en couronne, en guirlande, en soliflore… Avec leur grande diversité de formes et de couleurs, elles s’adaptent à tous les styles déco : minimaliste, bohème, classique…

Les fleurs sont-elles séchées naturellement ?

À la boutique Les Fleurs, à Paris, pionnière dans la vente de fleurs séchées, on reste très mystérieux sur les conditions de production. Quant à la boutique Bazar Marguerite, à Limoges, la commerçante m’explique que les fournisseurs, principalement hollandais, leur font « boire un produit qui fige leur développement, pour éviter qu’elles ne fanent ». « C’est le processus de stabilisation », me précise finalement Victoria Aulas, qui a travaillé comme fleuriste pendant 20 ans avant de créer son e-shop L’Atelier Lonicera, spécialisé dans les fleurs séchées. « Les fleurs stabilisées absorbent via la sève, par la tige, un mélange de glycérine et de sels minéraux, parfois avec des colorants alimentaires. ». Un procédé qui respecte des normes européennes, pourvu que le vendeur se fournisse en Europe. La Hollande, l’Espagne et l’Italie se disputent le marché, mais ils sont de plus en plus concurrencés par la Chine. Attention, car il existe également des fleurs stabilisées peintes, au résultat beaucoup moins naturel. Certaines créatrices font sécher elles-mêmes les fleurs, comme Alexandra, de la marque Jeanne Paris.

Quid de la culture des fleurs en amont ?

Quand on sait que l’industrie de la fleur coupée est l’une des plus polluantes (1), on se doit de vérifier que les fleurs, avant d’être séchées, n’ont pas été cultivées au Kenya ni gavées de pesticides ! Pour cela, il faut privilégier les fleuristes qui achètent directement aux producteurs, si possible français. Cependant, ces producteurs ne sont pas très nombreux, leur catalogue est parfois kitch, mais ils commencent à s’adapter à la demande des néo-fleuristes !

« Ma productrice, qui a du franc parler, m’a fait trop rire l’autre jour : « On s’emmerde à trouver de super couleurs pour nos fleurs et elle, elle veut que des couleurs à chier !!! » (sous-entendu fadasses NDRL) » raconte Victoria.

Dans ce même style poétique et délicat, on a craqué sur Julie Béal, qui fabrique des objets poétiques à base de fleurs séchées qu’elle cultive elle-même dans le Bérry. Magnifique !

Faire sécher des fleurs soi-même

On peut aussi faire sécher soi-même des fleurs cueillies ou achetées. Certaines variétés sont très faciles à faire sécher naturellement à l’air libre (dans un endroit sec et sombre, la tête en bas) : les statices, les graminées (blés, queues de lièvres…), les chardons, les roses (variétés en grappe, à faire sécher avant qu’elles ne soient trop épanouies), les lavandes, les achillées jaunes, les immortelles, les craspedias, les chatons, ou encore les hortensias (à ramasser à la fin de la floraison quand ils sont déjà un peu parcheminés)… À vos cueillettes !

Acheter des fleurs séchées made in France

  • Jeanne Paris : fleurs séchées par Alexandra Sarrazin en France dans le Vexin.
  • Les cueillettes : fleurs séchées cultivées sans pesticides et avec paillage par Julie Béal en France dans le Bérry. Certaines mises en fioles, d’autres en mobiles.
  • Huguettes Paris : couronnes et décorations murales poétiques. Fleurs non traitées en provenance d’une exploitation française.
  • Atelier Lonicera : une partie des fleurs est achetée auprès d’une productrice française et privilégie les circuits courts

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